Typology >Jardin privé

Directement accessible depuis la cuisine, le potager, cultivé en pleine terre, est récolté en permanence pendant que continuent de pousser d’autres légumes. A la fin d’une récolte, il est remis à plat, couvert d’une couche de compost et paillé. La petite aire de compostage et le stock de paillage font partie de l’organisation comme les fruits et légumes présents à différents stades de leur maturité de récolte pour fournir la table tout au long de l’année.

Une présence régulière est le meilleur gage pour réussir son potager. Les règles de bon sens qui s’appliquent aux associations de légumes sont généralement liées à leur morphologie racinaire et aérienne. Il est très important dans un but de durabilité et d’efficacité de participer à l’amélioration de son sol, en particulier par l’incorporation en surface du compost et par l’alimentation régulière en paillage très nécessaire en été comme en hiver. Dans ces conditions, à raison de 10 minutes chaque jour de l’année, 3 heures par semaine, une centaine de mètres carrés pourront fournir à la famille 5-6 kilogrammes de légumes frais quotidiennement.

Comme il participe quotidiennement à l’élaboration des repas, la présence du potager exerce une influence bénéfique sur le moral de la famille. Lorsque les travaux du jardin le permettent, la famille entière peut être mise à contribution. Ces chantiers sont l’occasion de renforcer les liens d’affection et de transmettre un amour du travail naturel. Ces liens ont une répercussion sur le long terme tout comme l’obtention de ces beaux légumes sains.

Le jardin privé et en particulier le potager familial créent une cellule de vie privée dans l’espace ouvert. Ils referment l’identité autour de la maison et exercent une présence indépendante en s’isolant du monde urbain. La multiplicité des jardins créés dans le privé combinée à la proximité spatiale propre aux ensembles de lotissements leur confèrent un fort potentiel de biodiversité spécialement dans les communes qui encouragent l’arrêt des pesticides et des herbicides.

Un potager de pleine terre riche en humus et généreusement paillé se passe facilement d’arrosage sans perdre de sa productivité. A l’inverse, un potager familial excessivement bêché, désherbé ou arrosé va devenir dépendant des apports d’engrais ou de pesticides. Le temps de travail s’en trouvera augmenté alors qu’il aurait pu être utilement investi dans la documentation et l’acquisition de meilleures pratiques.