Typology >Jardin familial

Le jardin est divisé en parcelles de 100 à 300 mètres carrés environ. On y retrouve le modèle de la maison individuelle sous la forme d’un cabanon ce qui, avec les autres parcelles, les chemins et les voies principales, donne au jardin familial l’air d’un quartier résidentiel miniature (éch. 1/2). L’entrée de ces espaces clôturés est semi-libre, les jardiniers-résidents s’assurent eux-mêmes du bon comportement des hôtes. Ils partagent l’eau courrante et le compostage.

Chaque locataire est libre d’organiser sa parcelle comme il le souhaite. Chacun peut bénéficier d’une cabane pour ses outils et pour se protéger des averses. Certains s’orientent vers la production alimentaire (maraîchage, petits animaux) et d’autres, de loisir (grillades, peinture, activités en famille). Un jardinier pourra produire au terme de l’acquisition de son savoir-faire ses 5-6 kilogrammes annuels de légumes par mètre carré.

L’aspect communautaire des jardins familiaux est très marqué : les locataires forment ensemble un « petit village » et développent une identité forte qui se différencie avec les années. Des journées de rencontre sont régulièrement organisées pour démarrer le printemps ou accueillir les nouveaux arrivants. En période estivale, ils se donnent un air de vacances à la campagne et l’on y trouve des ambiances vraiment fleuries. Chacun peut participer en intégrant sa culture et en la transmettant de génération en génération, le jardin familial agissant ainsi comme un lieu d’échange d’expériences.

Les jardins familiaux s’intègrent progressivement dans le paysage urbain au cours de l’extension des banlieues et constituent après quelques dizaines d’années une entité verte stable et autogérée avec un potentiel culturel spécifique bien que restant parfois confiné à l’intérieur du site.

Les gens y retrouvent tous les avantages d’un jardin privé à l’exception de la proximité de la maison et du sentiment d’intimité qui lui est rattaché. Afin de compenser ces manques, on constate une utilisation excessive des transports personnels et une tendance à entourer chaque parcelle de barrières individuelles. Cette orientation égoïste, tout comme la difficulté à contrôler l’emploi des herbicides, est regrettable.