Typology >Jardin de bureau

L’heure méridienne est souvent choisie pour se retrouver : coupure du midi, ensoleillement maximum, chaleur, repos et repas s’associent harmonieusement dans le lieu idéal pour accueillir tout ces comportements : le potager. Chaque fonction y dispose d’un espace, chaises de détentes, tables de repas, cabane à outil, compost et…quelques centaines de mètres carrés de cultures par équipe de dix personnes! Les jardiniers récoltent pour leur consommation personnelle ou pour la cantine.

Un gestionnaire à temps partiel assure le maintien en culture du jardin. Une dizaine de minutes quotidiennes suffisent à gérer le semis, le paillage (protégé des problèmes d’irrigation), la récolte et les besoins en légumes frais et sains de l’équipe d’employés. Le travail en groupe augmente l’efficacité des tâches et rapidement un savoir-faire-ensemble s’instaure en parallèle du travail exercé au bureau. Une épaisseur de 20 centimètre minimum permet une culture variée correspondant aux besoins du jardin.

Cette participation au travail de la nature apporte une dimension nouvelle au travail d’équipe; où les grades hiérarchiques comptent peu car l’enjeu dépend d’une plante. Ce projet en commun au sein de l’entreprise aide au développement de meilleures conditions de travail et à la résolution des petits problèmes concrets du quotidien. Le bien-être psychique se fait rapidement sentir et quand arrive le printemps on peut voir revenir des employés retraités.

Tournée radicalement vers le secteur tertiaire, la ville européenne s’est minéralisée et les immeubles à bureau se sont rassemblés en quartiers d’affaires. Le contraste climatique généré dans ces lieux par les couloirs de vent, les ombres et les réverbérations lumineuses des façades vitrées accueille chaque culture selon sa spécificité. Il est important d’informer de l’utilisation de chaque culture de ces jardins avec des écriteaux bien adaptés à l’extérieur.

Dans ces espaces minéralisés, cet outil d’entreprise marque vraiment une progression dans les rapports humains. L’occupation des toits et des terrasses pour une production collective alimentaire est une gageure contre l’individualisme des trop grandes structures. La récolte est un moment positif dans le travail collectif où des positions individuelles problématiques dans le cadre des relations professionnelles pourraient se dénouer.